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gens du voyage - Page 2

  • Roms/Gens du voyage : boucs émissaires des carences de l’Etat

    Un fait divers tragique vient de se dérouler dans le département du Loir et Cher. Comme à son habitude, le président de la République s'empare de ce cas particulier pour en tirer des conclusions générales.

    Il mélange de façon volontaire la situation des gens du voyage, citoyens français et celle des Roms venus de l'est (mais qui sont des citoyens européens).

    La libre circulation au sein de l'Europe est  annoncée comme un droit, mais Sarkozy parle d'expulsion.

    Les problèmes doivent trouver une solution basée sur le dialogue et la tolérance, et notre président nous refait le coup de l'exclusion et  du mépris pour toute une population. Après les habitants des quartiers difficiles, les bandes de jeunes, maintenant les gens du voyage.

    C'est vrai qu'on est mieux entre soi à Neuilly.

     

    Voici la réaction de la Ligue des Droits de l'Homme aux propos du président:

    Communiqué LDH
    Suite aux violences intervenues à Saint-Aignan (Loir-et-Cher), et au lieu de réaffirmer la nécessaire primauté de la justice pour instruire ce dramatique fait divers et les inexcusables dégradations qui s’en sont suivies, le président de la République a choisi la stigmatisation raciste des populations Roms et Gens du voyage par des amalgames inacceptables, en annonçant l’expulsion, ciblée ethniquement, de tous les campements en situation irrégulière.

    De telles annonces, si elles étaient suivies d’effet, ne feraient qu’envenimer les choses en renforçant des préjugés séculaires.

    Plus de dix ans après l’adoption d’une loi imposant aux communes la réalisation d’aires d’accueil et de stationnement pour les Gens du voyage, à peine la moitié des places prévues sur toute la France sont aujourd’hui ouvertes. Les personnes vivant en caravane sont contraintes de s’installer là où elles le peuvent, faute de possibilités régulières. Les premiers responsables de cette situation tendue sont ceux des maires qui ne respectent pas leurs obligations légales, sans que les préfets ne les y contraignent, comme la loi le prévoit. L’injustice serait patente de sanctionner aveuglement les victimes de ces carences de l’Etat et des collectivités territoriales, sans offrir de perspectives d’accueil.

    A la différence de tous les autres français, une loi discriminatoire de 1969 impose toujours aux personnes vivant en caravane un contrôle policier régulier, avec l’obligation de carnets de circulation à faire viser tous les trois mois au commissariat ou en gendarmerie. Ainsi sous surveillance constante, IMG_2118_2.jpgavec une liberté de circulation en France sous contrainte, incapables de s’arrêter là où ils le souhaitent, exclus en pratique du droit de vote du fait d’un délai dérogatoire de trois ans pour s’inscrire, ces « Gens du voyage » peuvent légitimement être défiants envers des pouvoirs publics qui les traitent en citoyens de seconde classe.

    L’amalgame avec les Roms présents en France qui sont essentiellement venus de Roumanie et de Bulgarie, confirme l’ethnicisation de l’action publique du gouvernement. Ces ressortissants européens, libres de circuler au sein de tous les pays de l’Union, sont frappés, du fait de la décision du gouvernement français, de mesures transitoires qui les excluent en pratique du marché de l’emploi. Faute de pouvoir travailler légalement et d’avoir des ressources régulières, ils ne peuvent louer un appartement. Des bidonvilles sont ainsi réapparus aux périphéries des grandes villes, témoignant du manque criant de logements en France particulièrement ceux accessibles aux plus faibles revenus. Expulser ces personnes des terrains qu’elles occupent sans solution alternative ne fait que déplacer le problème et accroître la précarité. Là encore, les Roms ne sauraient être les victimes de l’incurie de l’Etat, qui refuse d’imposer aux communes leur obligation légale de réaliser 20 % de logements sociaux et les hébergements d’urgence nécessaires sur leur territoire.

    Les rapports officiels se succèdent pour dénoncer la situation des Roms et des Gens du voyage en France (CNCDH 2008, Halde 2009, Ecri /Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe 2010…). Plutôt que d’en faire des boucs émissaires et d’exacerber les passions, le gouvernement se devrait de suivre enfin les recommandations qui lui sont faites pour affirmer l’égalité des droits.

  • Roms - Gens du voyage

    Auteur de l'article : LDH
    Roms : du 6 avril 1940 à nos jours…
    Communiqué LDH de Dijon avec l’appui du Collectif dijonnais de soutien aux Roms
    Le 6 avril 1940, un décret-loi interdit la circulation des nomades sur l’ensemble du territoire métropolitain pendant toute la durée de la guerre.

    Les Tsiganes d’Alsace-Lorraine sont les premières victimes de l’Occupant qui les expulse, dès juillet 1940, vers la zone libre, où ils sont progressivement internés dans les camps d’Argelès-sur-Mer, Barcarès et Rivesaltes avant d’être transférés en novembre 1942 dans le camp de Saliers (Bouches-du-Rhône) spécialement créé par le gouvernement de Vichy pour l’internement des Tsiganes. A la fin du mois de roms.jpgdécembre 1940, environ 1700 nomades et forains étaient internés dans 10 camps.
    Les derniers ne sont libérés du camp des Alliers qu’à la fin du mois de mai 1946 soit deux ans après la fin de la guerre
    En France, entre 1940 et 1946, de nombreuses familles tsiganes – 6000 à 6500 hommes, femmes, vieillards, enfants – furent internées dans des camps gérés par l’administration française, dans la plus grande précarité tant matérielle que morale. Elles ont fait face à ces événements, seuls, sans aucune aide de la population française, ni même des œuvres caritatives pourtant très présentes dans les camps d’internement. Un grand nombre d’entre périront dans les camps d’extermination nazis.
    Les livres d’histoire sont souvent silencieux sur ce versant sombre de l’histoire de notre pays.
    Afin de faire connaître et reconnaître une histoire oubliée, la LDH – section de Dijon – dans le cadre de sa campagne « Urgences pour les libertés », pour montrer ce à quoi une politique de contrôle des populations peut conduire souhaite rendre hommage aux victimes et à leurs familles, et rappeler que la discrimination et le racisme sont des crimes.
    La LDH rappelle en outre la situation précaire des Roms des casernes Creuzots à Dijon, qui vivent gypsies.gifdans une situation extrêmement difficile, en butte à l’hostilité des institutions locales, au harcèlement policier et dont l’expulsion prochaine est programmée. Elle rappelle fermement que Les Roms roumains ou bulgares, citoyens de l’Union européenne ont, comme tous les autres citoyens, le droit de circuler et de s’installer dans tous les pays d’Europe. La Ligue des Droits de l’Homme, en ce jour anniversaire du « génocide oublié » des Tsiganes demande que les droits de ces citoyens européens correspondent à la « Recommandation » de la HALDE d’octobre 2009 demandant la levée des « réserves » de la France quant à leur libre installation ainsi qu’« une politique en leur faveur, en matière d’accueil, de séjour, d’autorisation de travail, de prestations sociales, de domiciliation, d’aide aux familles, de scolarisation des enfants et de logement. »

    Dijon, le 6 avril 2010.

  • Terrain des gens du voyage

    Notre(on ne peut plus compétent) confrère L'Union consacre un article aux "gens du voyage", installés sur un terrain provisoire à la sortie de Vouziers vers Sainte-Marie. Et le journal se pose la question de la compétence entre la commune et la communauté de communes pour régler ce problème. Nous avons abordé à plusieurs reprises ce débat, et nous reviendrons aujourd'hui juste sur les textes officiels .

    La mise en œuvre du schéma départemental d’accueil des gens du voyage

    Les communes désignées dans le schéma ont deux ans à compter de la date de parution du schéma pour réaliser des aires d’accueil. Elles peuvent également transférer cette compétence à un établissement public de coopération intercommunale ou contribuer financièrement à l’aménagement et à la gestion d’une aire.

     

    Ce texte est clair : si les communes ont transféré leur compétence, la communauté de communes a un délai de deux ans pour la réalisation img_1191599264072.jpgde l'équipement, à compter de la signature du plan départemental. La même source nous apprend que : Un schéma départemental d’accueil des gens du voyage a été signé le 5 décembre 2002 par l’Etat (Préfet de Département) et le département.

     

    C'est donc depuis 2004 que l'aire d'accueil des gens du voyage devrait exister . La commune de Vouziers subit le retard pris par la 2C2A, et doit prendre des mesures provisoires à son propre compte.

    Le président de la 2C2A déclare :"...on ne peut pas garantir d'aménagements supplémentaires. Ce n'est pas notre compétence." Mais si la 2C2a avait exercé sa compétence dans les délais, le problème d'aménagements suplémentaires ne se poserait pas.

    Ce n'est sûrement pas les élus de la ville de Vouziers qui sont à l'origine de ce retard . Le Maire de Vouziers avait proposé en juin 2006 un terrain proche de celui envisagé par la 2C2A, il a été refusé par les élus communautaires .

    La 2C2A avait alors retenu un terrain près du cimetière militaire de Chestres (veto mis par l'existence d'un traité franco-allemand sur les tombes de soldats), puis un terrain à la sortie de Vouziers, mais situé sur la commune de Savigny. Nouveau recul des élus communautaires devant le forcing d'habitants de Savigny.

    Des années  perdues pour revenir au point de départ . Le nouveau président de la 2C2A annonce:"nous nous consacrons à une réalisation de l'aire d'accueil, le plus vite possible". Prenons en acte, nous en reparlerons ici.

  • gens du voyage :pas de terrain à Charleville

    Dans une note d'hier, nous vous avons informé des retards pris dans la mise en place de terrains d'accueil pourc les gens du voyage . Des communes se cachent derrière de prétextes divers pour ne pas réaliser ces équipements, et continuent à offrir aux gens du voyage des municip2008_gens_voyage.gifconditions de vie indécentes .

    On est désagréablement surpris de trouver parmi ces villes la commune de Charleville-Mézières, dont la gestion est assurée par une équipe de gauche . Le chef-lieu du département ne peut sérieusement affirmer manquer de terrain .

    Pourtant, L'Union relate un échange lors d'une séance du conseil général :

    GENS DU VOYAGE
    A propos des aires d'accueil des gens du voyage, Christophe Léonard s'est étonné qu'aucune demande de financement de la ville de Charleville-Mézières ne soit parvenue au conseil général. « La ville a fait savoir qu'elle n'avait pas de terrain », a répondu Alain Guillaumin, le directeur général des services.

     

    Allez faire un tour du côté du "Bois d'Amour" où sont stationnés actuellement les gens du voyage : pas de quoi être fier d'être ardennais .

    "Y'a yauque à respirer",  comme dit le slogan, mais ce ne doit pas être pour eux .

  • la loi c'est la loi

    La loi c'est la loi, et en particulier quand on est préfet, ce principe s'applique avec fermeté . Ainsi a-t-on vu des communes au tribunal 20070720.FIG000000182_4274_1.jpgadministratif pour ne pas avoir appliqué le service minimum en cas de grève dans les écoles .

    Que les enseignants dépendent de l'éducation nationale et donc de l'état ne change rien : c'est aux communes à se substituer à l'état dans cette situation .

    Que la garde des enfants ne représente en rien un service minimum d'éducation ne rentre pas en compte .

    Que l'ordre public ne soit pas gravement troublé n'a que peu d'intérêt, la loi c'est la loi , puisqu'on vous le dit .

    Le préfet est garant de l'application des lois républicaines, et on peut compter sur lui pour les faire respecter .

    Quoique !

    Il existe une loi (loi Besson) qui oblige les communes d'une certaine taille à aménager un terrain pour les gens du voyage . Il y a même un 71407.jpegschéma  qui fixe la taille et l'implantation des terrains pour chaque département, document élaboré par les services de la préfecture . Pour les Ardennes , ce schéma existe depuis plusieurs années, et une commission en assure le suivi .

    Cette commission vient de réunir pour la première fois depuis mi 2006, alors qu'elle devrait sièger tous les 6 mois . Simple oubli . Il y a plus grave : dans notre département, seules deux aires d'accueil sont fonctionnelles, alors que le schéma devrait s'appliquer en totalité .  Les choses sont en route pour Sedan, commencent à bouger à Vouziers, sont au point mort à Charleville, Nouzonville et Bogny . Seuls Givet et Rethel ont rempli les obligations prévues .

    2784298541_1f8f47f818.jpg?v=0Les textes prévoient d'actualiser le schéma de départ  dès maintenant, alors qu'il n'est pas encore mis en place . Pendant tout ce temps, des familles campent sur des terrains vagues, sans eau, sans électricité, sans installation sanitaire . Que des nourrissons et des enfants vivent dans ces conditions ne doit pas constituer un trouble sérieux à l'ordre public . L'obligation faite aux communes est elle moins nécessaire quand cela concerne des gens qui ont un autre mode de vie ?

    La loi c'est la loi, enfin parfois .

  • un terrain pour les gens du voyage

    Suivant le schéma départemental, un terrain d'accueil des gens du voyage doit se faire dans le Vouzinois . La communauté de communes de l'Argonne ardennaise(CCAA) est en charge de ce dossier depuis plusieurs années . Malgré les échéances fixées par la loi, aucun aménagement n'a été réalisé par la CCAA .

    La ville de Vouziers et ses habitants doivent gérer une situation provisoire, qui dure depuis trop longtemps ; l'existant ne satisfait personne, et la Ville a donc décidé d'aménager un terrain provisoire vers la route de Sainte-Marie . Cet emplacement ne sera pas aux normes, mais comporte un équipement minimum .

    616434-0007.jpg?t=8623
    le terrain provisoire, aménagé par la Ville (au fond le centre Leclerc)
     
     
    L'ancien emplacement occupé par les gens du voyage se situait près de la décheterie . Il générait des nuisances de plus en plus inacceptables 
    419836-0005.jpg?t=8841363052-0003.jpg?t=18606342-0004.jpg?t=7257356847-0002.jpg?t=9812

     

     

     

     

    Espérons que ce provisoire ne durera pas trop longtemps et qu'un terrain aux normes puisse être rapidement aménagé par la CCAA

  • terrain pour les gens du voyage

    gens_du_voyage.jpgLe conseil municipal était donc appelé à donner son avis sur le lieu d'implantation du futur terrain d'accueil des gens du voyage . Le maire a indiqué qu'après discussion avec le président de la communauté de communes, ils proposaient une localisation . Il faut rappeler que c'est la CCAA qui a la compétence pour étudier et réaliser cet équipement .

    Le terrain proposé se situe  tout au bout de la rue du Blanc-Mont, à l'intersection avec la route de  Sainte-Marie. C'est la CCAA qui en est propriétaire, dans le cadre des terrains achetés pour réaliser une nouvelle zone commerciale et artisanale .

    Dans le débat, il a été noté l'urgence qu'il y a à réaliser ce projet, étant données les difficultés produites par la situation actuelle . Beaucoup ontchatillon-sur-indre-_36_.jpg regretté le retard pris par la CCAA pour mettre en oeuvre ce qui est de sa compétence exclusive . Il a été signalé par Y. Dugart que le terrain se situe à quelques centaines de mètres d'un terrain refusé par le précédent président de la CCAA . Il avait été dit à l'époque qu'il était trop proche de la future zone . 

    Le conseil unanimement a donné un avis favorable à cette proposition . Il a été demandé qu'une mise en oeuvre rapide soit effectué, afin de faire stopper les problèmes actuels .